Chers investisseurs, pour ceux qui ne sont pas forcément amateurs d’économie, ceux qui s’endormaient régulièrement en cours d’économie, ou encore ceux qui sont simplement curieux de découvrir les rouages de notre économie actuelle, cet article va vous aiguiller sur quelques notions afin de mieux appréhender de grands concepts tels que l’inflation, la déflation et la stagflation.
Si ces trois phénomènes se rapportent à la même thématique, l’inflation, ils n’ont pas pour autant les mêmes conséquences. Comme nous l’avons déjà dit dans un précèdent article « L’inflation, c’est comme le cholestérol : il y a la bonne et la mauvaise ». Cette citation se prête parfaitement en guise de préambule pour vous expliquer pourquoi un peu d’inflation est positive, tant qu’elle reste mesurée, contrôlée.
Inflation, déflation et stagflation
L’inflation, qu’est-ce que c’est ?
Commençons par une définition simple : l’inflation est la hausse générale et durable des prix des biens et services. Ce qu’il faut, c’est une inflation modérée qui permet ainsi aux ménages d’épargner, d’emprunter à des taux intéressants et ne pas perdre de pouvoir d’achat. Pour les entreprises, c’est d’être rentables, d’embaucher et de pouvoir produire. Il est essentiel de ne pas entrer dans un phénomène de sur-inflation, car l’argent n’a alors plus de valeur. Vous vous souvenez peut-être de ces images en Allemagne après la Seconde Guerre Mondiale où l’on voit des allemands tentant d’acheter des biens de première nécessité avec des brouettes de monnaie locale ? C’est ce qu’il se passe quand il y a trop d’inflation, l’argent ne vaut plus rien.
Comment mettre en place une “bonne” inflation ?
Afin de maintenir un taux d’inflation légèrement en dessous des 2%, ce sont les Banques Centrales qui se chargent d’influencer les taux directeurs (les taux d’intérêt). Il y existe 3 types de taux directeurs :
- Le taux de refinancement, qui pilote les taux auxquels les banques centrales empruntent leurs liquidités.
- Le taux de rémunération des dépôts, qui définit la rémunération des réserves obligatoire des Banques Centrales.
- Et enfin, le taux de prêt marginal, qui est similaire au taux de refinancement, mais il est défini au jour le jour.
En pilotant ces taux, et donc l’inflation, la BCE garantit aux ménages, mais également aux entreprises, que leur pouvoir d’achat ne sera pas érodé par une hausse trop conséquente des prix, ni par une trop forte baisse (déflation).
Après l’inflation, la déflation ?
Parlons maintenant de la déflation, qui, à l’inverse de l’inflation, correspond à la baisse durable des prix. Au premier abord, c’est un phénomène qui semble positif, puisqu’en principe, vous gagnez du pouvoir d’achat. Finalement, c’est une des pires situations économiques qui peut toucher un pays. Les salaires baissent, les entreprises licencient et les ménages épargnent davantage sans consommer, ce qui casse le cycle économique. D’ailleurs, la déflation intervient généralement dans des moments critiques, comme à la suite d’un krach boursier.
Fort heureusement, nous avons aujourd’hui une solide Banque Centrale Européenne (BCE), qui interviendra toujours en tant que Préteur en Dernier Ressort en cas de crise systémique (elle prête des fonds en urgence avec des injections massives de liquidités). C’est le rôle principal de la BCE : surveiller les taux pour contrôler la masse monétaire en circulation et la stabilité des prix, autrement dit l’inflation.
Quid de la situation actuelle ?
Actuellement, nous sommes dans un phénomène inflationniste mais nous pourrions tendre sur du moyen terme vers une stagflation (mix entre faible croissance économique et inflation). La croissance devrait reprendre son niveau post crise COVID, tandis que l’inflation mettra plus de temps à se réguler. Enfin, les taux sont historiquement bas, et les Banques Centrale se financent avec des taux négatifs, ce qui se traduit au niveau des ménages par des taux d’emprunts bas et très attractifs. L’inflation est contrôlée, aucun risque donc de déflation. Il faut profiter de cette situation économique puisque la BCE finira par remonter ses taux à terme. Néanmoins, elle ne pourra pas le faire de façon brutale puisque cela serait susceptible de créer une panique sur les marchés. De surcroît, les États sont souvent trop endettés avec la crise de la COVID, il ne faudrait pas les fragiliser davantage.
C’est ainsi le moment opportun pour vous chers investisseurs d’emprunter et de placer le reliquat gagné par rapport à des taux plus hauts sur des supports d’épargnes plus dynamiques en fonction de votre profil. Nos conseillers sont des experts fiscaux, ils peuvent vous assurer un conseil en adéquation avec le contexte économique et vos objectifs.