Contrats et capital : décryptage
En ce dernier mois de décembre, mes chers Investisseurs, l’équipe Aquilogia Patrimoine est enthousiaste à l’idée de vous éclairer sur le contenu d’un contrat d’assurance-vie.
Comme décrit précédemment dans l’article “Comment fonctionne l’assurance-vie ?“, il y a plusieurs types de contrats d’assurance-vie : le contrat en euros, le contrat en unités de compte et le contrat multisupports (qui combine les deux précédents).
Les unités de comptes permettent d’investir sur les marchés financiers et/ou immobilier.
Quel est le rendement des unités de compte ? Est-ce un placement risqué ? Nous allons faire le point dans cet article.
Que sont les unités de compte ?
Une unité de compte est un support dont la valeur fluctue en fonction des marchés boursiers.
C’est un panier garni dans lequel vous allez retrouver une multitude d’entreprises, d’immobilier ou de matières premières.
Vous pouvez placer tout ou partie de votre capital sur une ou plusieurs unités de compte. Cela vous permettra de vous constituer un portefeuille diversifié et ainsi, de minorer le risque tout en cherchant du rendement.
Les unités de compte peuvent servir à acquérir divers types de parts :
- Des parts d’actions (vous détenez une partie du capital d’une ou plusieurs sociétés),
- Des parts d’obligations (vous détenez une partie ou la totalité d’une dette d’une entreprise),
- Des parts immobilières, (vous détenez une fraction d’une multitude de biens immobiliers résidentiel ou professionnel)
- Des parts de matières premières (vous investissez sur la hausse ou la baisse de certaines matières, comme le pétrole, céréales, métaux, etc.)
Si le rendement s’avère plus avantageux qu’avec le fond euros, il est également plus risqué. Contrairement à celui-ci, le capital n’est pas garanti, et peut donc générer autant de plus-value que de moins-value.
À qui s’adresse l’assurance vie en unités de compte ?
Ce type de contrat d’assurance-vie s’adresse à tous, néophyte comme experts en marchés boursiers. Il existe pour cela plusieurs types de gestion des unités de compte, adaptable à chaque profil :
- La gestion libre ou directe s’adresse à ceux qui ont des connaissances sérieuses et du temps (car un suivi régulier est nécessaire). Le souscripteur est seul responsable des arbitrages impliqués par ce type de gestion.
- La gestion conseillée laisse aussi le souscripteur seul maître de ses décisions. La différence ici est que l’assureur fournit des recommandations et conseils à l’assuré. Il est libre d’en tenir compte ou pas.
- Si celui-ci utilise des outils de gestion automatique (mis à sa disposition dans le cadre de son contrat), on parle alors de gestion « pilotée ».
- La gestion profilée est une gestion automatisée des investissements par l’assureur, à mi-chemin entre la gestion libre et la gestion sous mandat. Un profil de risque (prudent, équilibré ou dynamique) vous est attribué, en fonction de vos objectifs de gain, durée d’investissement, appétence ou aversion au risque, etc.
- La gestion à horizon est déterminée en fonction de la situation de l’assuré. Il est plus particulièrement destiné aux jeunes qui, sur la durée, peuvent prendre des risques en début de contrat pour faire fructifier leur épargne (les plus-values étant sauvegardées). Dès que l’on approche la fin du contrat, la gestion devient plus prudente.
- La gestion déléguée (ou sous mandat) est intégralement déléguée à un gestionnaire, qui va gérer seul en fonction de sa vision des marchés. L’investisseur est donc complètement pris en charge et n’a rien à faire, excepté d’accepter le coût de cette gestion.
Quelle est la fiscalité des unités de compte ?
La fiscalité de l’assurance vie est bien connue pour être très avantageuse (entre autres) en cas de rachat. Qu’en est-il pour la part placée en unités de compte ?
Pendant la vie du contrat, si vous n’effectuez aucun retrait, les gains et plus-values ne seront pas taxés (à l’inverse des intérêts dégagés par le fonds euro qui seront ponctionnés de 17,2 % de prélèvements sociaux chaque année).
En cas de rachat en revanche (c’est-à-dire en cas de retrait partiel ou total du capital), les produits générés seront fiscalisés. La part de capital, à savoir celle correspondant aux primes versées, ne sera quant à elle jamais taxée.
Pour rappel, la fiscalisation d’un contrat d’assurance-vie est dégressive. Après 8 ans, l’assurance vie devient une véritable niche fiscale. En plus du taux de taxation réduit pour lequel vous pourrez opter, vous bénéficierez chaque année d’un abattement fiscal de 4 600 € sur les intérêts retirés (9 200 € pour un couple).